Je ne me lasse point de vous écrire les mêmes choses, dit Paul à ses correspondants... et pourquoi devrait-il dire autre chose ? Pour plaire à ses auditeurs ou lecteurs ? Pour se mettre au goût du jour ?
Il
y a certaines vérités qu'il faut répéter sans cesse, n'étant pas populaires
elles lassent ... Tant pis ! En voilà une : il faut lire la Bible en toute
humilité, sachant qu'un point ou une virgule a sa signification, combien plus
un mot.
Il s'agit non de deux mots mais de deux
NOMS, dont nous allons nous préoccuper : Jésus, Emmanuel.
Je
sais bien que spontanément les « biblistes » diront : c'est la même
signification, Jésus voulant dire « Sauvera son peuple », et Emmanuel
: « Dieu avec nous ».
Tiens, tiens ! Ce n'est pas du tout la même
chose. Voici comment il faut lire la Bible : ne pas s’y habituer !
Quand
j'ai relu pour la centième fois ce texte, pourquoi le Seigneur a-t-il fixé mon
attention autrement que d’habitude ? L'habitude
!! Oui, d'habitude, je comprenais comme tout le monde : les deux
Noms signifient la même chose. La même personne oui, la même chose : non.
Prenons
le temps de relire en totalité les versets 21 et 23, l'un après l'autre, et
nous allons y trouver la raison pour laquelle notre Seigneur porte, en effet,
deux Noms différents.
Le verset 2I nous rapporte ce que l'Ange
dit à Marie : « TU Lui donneras
le Nom de Jésus (Yéchoua
en hébreu) = Dieu
sauve.
L'accent
est à mettre sur le mot « TU », il s'adresse à la mère. Elle a obéi à
l'ordre transmis par l'Ange, et durant toute sa vie terrestre Jésus portera ce
Nom. Encore aujourd'hui pour vous et pour moi, Jésus est notre Sauveur.
Le
verset 23 dit : « ON lui donnera le Nom d'Emmanuel ». Ce texte est la
répétition de l’annonce prophétique d'Esaïe 7/14. Il n'y a pas de contradiction
entre la prophétie et la réalité.
ON signifie le peuple d'Israël. Qu'a dit le
peuple contemporain de Jésus : Dieu est notre Père ! Dieu est avec nous !
Ce
faisant, le peuple rejetait « le Dieu qui Sauve » (Jésus) ce qui
aurait été admettre que le peuple avait besoin d'un Sauveur, donc qu'il était
perdu.
C'est
cela qu'a refusé le peuple et qu’il continue dans sa grande majorité à
refuser, jusqu'à ce que l'heure vienne où Jésus-Emmanuel sera enfin l'Un et
l'Autre : un seul et même Dieu qui sauve et qui devient ainsi pour tous : Dieu
avec nous.