Il existe beaucoup de temples vides. Il y en a dans le centre de la France où, jadis, des huguenots emplissaient de leurs chants les murs aujourd'hui muets !
Rien
n'est plus triste qu'un temple vide. Mais pire que des murs qui ne renvoient
plus l'écho des cantiques et des prières, sont les cœurs des chrétiens,
« Temples du Saint-Esprit », quand celui-ci a quitté les lieux.
Est-ce
possible que le Saint-Esprit quitte le cœur qu'il a auparavant occupé ? Le
psaume 51au verset 13 nous en donne la preuve évidente.
Fallait-il
que David soit rempli du Saint-Esprit pour écrire les Psaumes aux accents
éternels, qui nous parlent depuis trois mille ans d'existence ! Or, ce
même David adresse à Dieu cette prière (Ps.5I verset 13) : « Ne me
retire pas ton Esprit-Saint ».
Pourquoi cette crainte ? Quelle serait la cause
obligeant Dieu à lui retirer ce qu'II lui a donné en abondance ?
Ce
psaume 51, où le roi exprime en des accents d'une profonde sincérité son
repentir, nous montre qu’il y a une possibilité de perdre ce qu'on a reçu de
Dieu.
Le
roi qui I’a précédé sur le trône d’Israël, Saül, qui avait pourtant reçu
l'Esprit-Saint qui prophétisait par sa bouche, Saül a fait la tragique
expérience de voir l'Esprit-Saint se retirer de lui parce qu’il a péché (1
Sam. 15) : sans attendre la venue du prophète Samuel, il a offert le
sacrifice, outrepassant ses droits, et Dieu, qui ne peut voir le crime
s'associer aux solennités, s'est tout simplement retiré.
David
est au courant de la chose. C’est pourquoi, prenant conscience de sa faute, (la
seule que la Bible lui impute) il supplie le Seigneur pour qu’Il ne lui retire
pas son Saint-Esprit.
Si
l'on enlève les Psaumes, souffle du Saint-Esprit inspirant David, la Bible
manquerait de la portion poétique la plus sublime !
Ce
ne sont pas les combats victorieux de David, ni même le fait d'avoir décapité
Goliath, qui nous le rendent si proche, mais bien ce long, cet interminable
poème que nous chantons et qui contient aussi cette strophe :
« Ne
me retire pas ton Saint-Esprit ».